Dans les maisons des Yvelines (78), on croise souvent ces traces blanches qui poudrent le bas des murs. Ce n’est pas de la peinture qui vieillit mal : c’est du salpêtre (efflorescences salines). Il apparaît quand l’humidité traverse la maçonnerie, dissout les sels minéraux et les dépose en surface en s’évaporant. Tant que la cause d’humidité n’est pas traitée, le salpêtre revient… inlassablement.

Les causes les plus fréquentes

  • Remontées capillaires : l’eau du sol remonte par capillarité dans les murs (maisons anciennes, soubassements poreux, meulière, caves).

  • Infiltrations latérales : murs enterrés/façades fissurées, joints dégradés, seuils et pieds de murs non protégés.

  • Condensation chronique : ventilation insuffisante (caves, buanderies, SDB), air intérieur humide.

  • Sinistres et fuites : dégât des eaux non totalement séché, plomberie.

À Saint-Germain-en-Laye, Poissy ou Chatou, on voit surtout des remontées capillaires sur des murs anciens ou de la condensation dans des sous-sols peu ventilés.

Comment poser le bon diagnostic (et éviter de repeindre pour rien)

Inspection visuelle : cristal blanc friable, cloquage/égrainage des enduits en pied de mur, peinture qui s’écaille.

Mesure d’humidité : prises à différentes hauteurs (0–20–50 cm). Un profil décroissant vers le haut oriente vers la capillarité.

Contrôle des sels : test nitrates/sulfates (bandelettes) sur poussières prélevées.

Contexte du bâti : nature des enduits (ciment étanche vs. chaux perspirante), état des soubassements, ventilation, éventuels points d’entrée d’eau.

Si besoin : test carbure, caméra thermique pour repérer des zones froides/condensation, vérification des réseaux.

Un diagnostic humidité complet évite les dépenses inutiles : faire tomber le salpêtre sans supprimer la cause, c’est le voir revenir au bout de quelques semaines.

Traiter le salpêtre durablement : la bonne séquence

1) Supprimer la cause d’humidité

  • Remontées capillaires : création d’une barrière hydrophobe par injection au pied des murs (perçages réguliers, résine hydrofuge). Chez KM-Humidité, c’est le traitement que nous posons le plus souvent en rez-de-chaussée.

  • Murs enterrés/sous-sols : drainage périphérique si possible et/ou cuvelage intérieur (mortiers techniques en plusieurs passes).

  • Condensation : amélioration de la ventilation (entrées d’air, extracteurs) ou VMI (ventilation par insufflation) pour assécher durablement l’air.

  • Fuites : réparation, séchage technique.

2) Purger les matériaux contaminés
Déposer enduits/plâtres non adhérents et très salinisés sur la hauteur impactée (souvent 1,0 à 1,2 m). Brosser à sec les efflorescences.

3) Bloquer les sels
Application d’un fixateur de sels adapté (type Remmers/Sika) pour neutraliser/migrer les sels et éviter leur re-cristallisation en surface.

4) Refaire un système compatible
Reprofilage au mortier perspirant (chaux) ou système spécifique anti-salpêtre. Éviter les enduits/peintures trop fermés à la vapeur. Finition après séchage (compter plusieurs semaines ; pour un cuvelage, prévoir un délai de 2 mois avant peinture).

5) Suivi et prévention
Contrôle hygrométrique, entretien de la ventilation, vérification des abords (pentes, évacuations, joints).

Exemple local (78) : pied de mur qui farine à Poissy

Maison meulière, salpêtre en plinthes et angles froids. Diagnostic : profil humide typique des remontées + enduits ciments bloquants. Traitement : injection + purge plâtre + fixateur de sels + enduit à la chaux. Reprise de peinture 8 semaines plus tard. Résultat stable à 12 mois, plus d’efflorescences.

Quand privilégier VMI, injection ou cuvelage ?

  • Condensation (sous-sol, SDB, buanderie) → VMI ou extraction renforcée, traitement des ponts thermiques.

  • Remontées capillairesinjection au pied des murs + reprise des enduits.

  • Poussée latérale d’eau (murs enterrés) → cuvelage ou drainage (quand faisable).

Nous intervenons régulièrement à Versailles, Le Vésinet, Houilles, Cormeilles-en-Parisis, Rueil-Malmaison et alentours, avec des solutions garanties selon la technique retenue (injection, cuvelage, ventilation).

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